La peinture contemporaine s’entend de la production artistique des années 50 à nos jours. La fin de la seconde guerre mondiale marque un tournant majeur dans l’art du 20ème siècle et marque une scission claire entre le modernisme du début du siècle et l’art contemporain d’après-guerre. Le conflit en Europe a opéré un clivage net et a changé la donne puisque si Paris était la capitale des arts dans les années 30 et le berceau de l’avant-garde, l’Amérique s’impose comme le nouveau centre de l’art contemporain où une pluralité de courants voit le jour.
Les années 1950 sont marquées par le triomphe de l’expressionnisme abstrait qui s’exprime à travers l’École de New-York, le Colorfield ou encore l’action painting sous l’impulsion des grands noms de l’art contemporains comme Barnett Newman, Mark Rothko ou encore Jackson Pollock. Ces artistes se rassemblent autour de l’idée commune d’un abandon général de la figuration pour laisser la matière picturale s’exprimer dans toute sa splendeur. La peinture va, dès lors se priver de toutes les conventions qui l’empêchent de se concentrer sur ce qui fait sa spécificité même : la peinture. Les tableaux de cette époque traduisent une pureté de la ligne, une épuration du contenu et une étude poussée de la couleur et de la matière.
La peinture contemporaine se définit selon quatre nouveaux principes : la volonté d’une simplicité dans l’expression, l’affirmation du grand format, l’importance du plan pictural et l’abandon du sujet. Jackson Pollock est considéré comme l’artiste qui va porter la modernité picturale à son paroxysme. La gestualité de l’artiste est au centre de cette nouvelle abstraction. Ces peintres produisent une œuvre à la radicalité sans précédent face à l’avant-garde historique et font voler en éclats tous les préceptes traditionnels vis-à-vis de la technique, de la composition et de la forme.
La seconde moitié du 20ème siècle est une période d'effervescence artistique qui voit l’émergence d’une vaste mouvance internationale qui adopte une stratégie de rupture face à l’art informel américain qui prédominait jusqu’alors. Au sein de cette mouvance réside des sensibilités profondément différentes et des expressions artistiques diverses. Le terme des néo avant-gardes apparaît et regroupe toute cette mouvance internationale qui a débuté en Amérique et a trouvé des résonances importantes en Europe. La mouvance Zéro, l’art optico-cinétique, l’art minimal sont les mouvements fédérateurs de ces néo avant-gardes. Le minimalisme a une résonance en peinture et en sculpture sous l’impulsion d’artistes comme François Morellet ou Robert Morris.
Si la peinture abstraite s'est amplement diffusée depuis lors et trouve aujourd'hui une résonance particulière dans la pensée contemporaine, l’art contemporain ne se limite pas à cette tendance. Les années 70 marquent le retour progressif à la figuration. L’industrialisation des villes, l’abondance de la publicité et la surconsommation favorisent l’émergence d’une nouvelle esthétique : le pop art. Andy Wharol et Roy Lichtenstein ont redéfini la peinture en célébrant le faste de la consommation et sacralisent ainsi la vie quotidienne en en faisant un sujet de représentation.
Les années 80 et 90 sont l’apogée du street art, né aux États-Unis dans les années 60, c’est seulement plusieurs décennies après que le street art obtient ses lettres de noblesse et s’impose comme un genre pictural majeur.
Aujourd’hui, la création contemporaine est plurielle mais il y existe une tendance très claire du retour à la figuration et au portrait. Les artistes contemporains se nourrissent de l’histoire de l’art, certains reprenant les principes classiques de la Renaissance et d’autres s’inspirant des ruptures mises en place par les avant-gardes.
Le Réservoir vous propose une large sélection de peintures contemporaines d’artistes émergents et confirmés.